C’est l’un des grands chantiers de l’Etat marocain. La réforme du système de compensation est décortiquée dans le tout dernier numéro de la revue du ministère de l’économie et des finances.
Selon le document, la charge de compensation a basculé de 3,9 Milliards de dirhams en 2002 destinée uniquement aux produits alimentaires, à 56,4 milliards de Dirhams, en 2012, dont 48,4 milliards de DH au titre des produits pétroliers.
Cette aggravation de la charge a eu pour conséquence un creusement du déficit budgétaire par rapport au PIB. Il est passé de 2,2% en 2009, à 7% en 2012.
Le rapport précise qu’en situation hors compensation, le déficit budgétaire en 2012 aurait été 0,3% au lieu de 7%.Face à ce constat, la réforme du système de subvention des produits pétroliers est intervenue dans une conjoncture de forte baisse des cours pétroliers sur le marché international. Objectif : rationnaliser les dépenses publiques en maitrisant les dépenses liées à la compensation.
Pour accompagner le système d’indexation , des mesures ont été déployés en faveur de certains secteurs comme les soutien à l’énergie électrique ou encore le transport.
Exemple : les sociétés de transport par autobus se voient restituer l’écart entre le prix en vigueur et le prix pré-indexation. Un budget de 50 millions de dirhams a été débloqué pour la période entre septembre 2013 et décembre 2014.
Pour les taxis de 1ere catégorie (grands taxis), une prime est accordée au renouvellement des véhicules pour un coût unitaire de 80 000DH. Le montant débloqué à cet effet pour 2014 est de 100 millions de dirhams.