Pour beaucoup d’adolescents, partir a l’assaut des vagues dans une eau infestée de requins, n’est pas ce qu’il y a de plus rassurant.Mais pour ces jeunes du township de Khayelitsha dans la banlieue du Cap de Cape Town, le squale fait moins peur que la violence des gangs.
Autour de cette école protégée par des fils barbelés; le danger est partout: gangs, misère et colle à sniffer. Un contraste saisissant avec ces plages paradisiaques à quelques pas de là; et pourtant ces adolescents n’y allaient presque jamais du moins jusqu’à ce que l’ONG “Waves for Change” ne décide à les y pousser grâce au surf ! Objectif double pour ces 250 jeunes novices !
A l’écart du township, le danger est toujours là. Il y a quelques jours, un surfeur a été attaqué par un requin blanc quelques kilomètres plus loin. 20 ans après la fin de l’apartheid, le surf reste une activité de blancs. Tout comme les victimes des attaques de squale.
Durant l’apartheid, les belles plages étaient souvent réservées aux blancs. Ces jeunes n’ont pas vécu cette période même si la pauvreté et les préjugés raciaux restent tenaces. Dans la nouvelle Afrique du Sud, la mer appartient à tous, malgré le froid et les requins.