En Irak, la situation politique évolue: Nouri al-Maliki se résout finalement à abandonner le pouvoir. Il renonce donc à un troisième mandat. Pendant ce temps, sur le terrain, les États-Unis seraient parvenus à briser le siège des jihadistes dans les monts Sinjar.
Nouri Al Maliki renonce officiellement au pouvoir. Dans une allocution télévisée, il a annoncé son soutien à son successeur Haidar Al Abadi désigné il y a trois jours par le président Fouad Massoum. L’ex homme fort de Bagdad critiqué pour son autoritarisme a été forcé d’abandonner son poste alors qu’il s’apprêtait à briguer un troisième mandat. C’est un pas historique selon l’ONU.
Pour contrer l’avancée de l’État islamique qui sévit dans le pays, une réunion des ministres européens des affaires étrangères est prévue ce matin à Bruxelles. Il est question de trouver un accord politique sur les livraisons d’armes aux kurdes irakiens. La Grande Bretagne examine déjà cette possibilité. Pour leur part, les États Unis se félicitent d’avoir brisé le siège des monts de Sinjar, là où s’étaient réfugiés des milliers de Yazidis.
Entre 4000 et 5000 membres de la minorité Yazidi se trouvent actuellement dans les montagnes de Sinjar au nord de l’Irak. Les États Unis estiment que les réfugiés sont moins nombreux et vivent dans de meilleures conditions que prévues. Dans les camps de réfugiés, la précarité est flagrante.
Depuis le 9 juin, l’offensive des membres de l’État islamique a chassé des milliers de membres des minorités chrétienne et yazidis de leurs villes, notamment de Sinjar et de Qaraqosh.